dimanche 26 juillet 2009

EJT

Très bonne nouvelle. Voici donc l'école où je vais passer trois ans de ma vie à compter d'Octobre. Trois lettres. EJT. Ecole de Journalisme de Toulouse.
Nouvelle école, nouvelle ville. Trois ans, c'est long. Et je ressens à la fois l'excitation du départ et la tristesse de quitter ma famille, mes amis. Mes amis d'enfance, ceux que je connais depuis toujours, et les autres, que je connais depuis trois-quatre ans, depuis un-deux ans, ou que je commençais à peine à connaître. Mes parents, aussi. Cette fois, je quitte réellement le cocon familial, pour de bon... C'est une nouvelle étape, décisive.
J'ai déjà trouvé un appart, reste plus qu'à emménager. J'ai aussi visité la ville, un peu plus en profondeur que lors des concours (même si l'épreuve de reportage m'avait permis de découvrir les joies des transports en commun toulousains :D). Très belle ville. J'ai hâte d'y être. Petite description de l'école : "l'EJT forme en deux ans et demi des jeunes étudiants aux différents métiers du journalisme. Ayant remporté le prix Varenne des quotidiens écoles en 2004, l'EJT a notamment formé des journalistes comme Alexandre Ruiz (Europe 1) et Tania Young (I-télé, France Télévision). Issus de la promotion 2003, Alexis Monchovet et Sébastien Mesquida ont été récompensés par le prix Albert Londres en 2008, dans la catégorie audiovisuel. En 2007, ces deux mêmes étudiants avaient remporté le prix FIPA du meilleur film documentaire".
Les 6 mois qui se sont écoulés, de février à aujourd'hui, auront été très spéciaux. J'ai vécu quelque chose d'incroyable. J'ai passé beaucoup de temps dans mon appart à suivre l'actu, à bosser. Mais j'ai aussi rencontré plusieurs personnes chères à mon coeur. Qui n'étaient au départ que des "collègues" formant un groupe de travail, et qui sont maintenant bien plus.
Ce fut une année enrichissante, magique. Une page se tourne, une autre s'ouvre. A suivre... :)

samedi 11 avril 2009

Parlez, parlez anglais qu'ils disaient...

Voilà, c'est fait, hier j'ai passé mon premier concours de l'année, celui du Celsa. Pour le Master de Journalisme. Au début je ne comptais pas le tenter, parce que je me disais qu'avec l'épreuve d'anglais, c'était peine perdue, mais j'ai fini par me dire que qui ne tente rien n'a rien et qu'au pire, c'est motivant. Le dossier de dépêches, vaste de prime abord, je l'ai finalement trouvé assez léger. Limite, il n'y avait pas assez d'infos, pas assez de citations pour mes trois articles, m'enfin, je suis sorti satisfait. Le questionnaire d'actualité était facile, j'ai été très surpris, je m'attendais à quelque chose de très difficile, mais non, j'ai sû répondre à environ 90% des questions (sur les 10% auxquelles je ne savais pas répondre, 5% où je ne savais pas, 5% où j'ai commis des fautes d'étourderie, ou où ma mémoire s'est emballée les pinceaux, sûrement à cause du stress). Jusqu'ici tout irait bien s'il n'y avait pas l'épreuve d'anglais.

Je suis tombé récemment sur les annales de 2004. A l'époque, il y avait une épreuve de français en plus, et les coeff étaient totalement différents : 3 pour le français, 3 pour le dossier de dépêches, 2 pour le questionnaire, 2 pour l'anglais. Autant dire que si j'avais passé le concours à l'époque, j'y serais allé sans me prendre la tête. Mais non, plus de français aujourd'hui, mais une bonne grosse épreuve d'anglais coeff 3, équivalente au questionnaire d'actu (coeff 3 donc, pour ceux qui suivent), et un dossier de dépêches coeff 4.



J'ai pendant l'épreuve d'anglais regretté toutes ces années où on ne cessait de me ressasser le même discours : "pars en Angleterre", "bosses ton anglais"... Mon excuse (il y a une part de vérité là dedans quand même), c'est qu'avant le bac, j'ai eu la malchance de tomber dans des classes où le cours d'anglais c'était la récré. Et où les profs étaient, il faut le dire, très très mauvais. Ce n'est pas en commentant un texte (et encore, c'est le prof qui commente, pas nous !) qu'on apprend l'anglais, à mon humble avis. Mais en même temps, j'aurais pu me secouer au sortir du lycée et, au lieu de faire comme tous les étudiants (manifester, glander, rigoler), partir dans un pays anglophone. Trop tard. Maintenant j'ai besoin de devenir 2 voire 3 fois meilleur qu'aujourd'hui dans la langue de Shakespeare en... 1 mois ? Impossible bien sûr, alors je mise sur le coup de chance, sur ma réussite dans les autres épreuves aussi.

Toutefois, je me demande. Pourquoi avoir choisi de passer de 4 à 3 épreuves, en 2005, supprimant le français, augmentant les coefficients du dossier de dépêche et de l'anglais, et réduisant le coefficient de l'actualité ? Un journaliste ne doit-il pas écrire dans un français irréprochable et connaître l'actu ? Oui, synthétiser c'est primordial. Mais pourquoi l'anglais serait-il supérieur au français ? Loin de moi l'idée de faire un procès à l'anglais (ça serait de la vengeance, on dirait que je suis de mauvaise foi, et ça serait vrai), mais je trouve cela dommage. Quoi qu'il en soit, j'ai besoin de bosser cette langue, même si pour être honnête, je la déteste depuis que j'ai 11 ans. Alors, quoi qu'il puisse arriver (admis ou non admis), je compte m'y mettre sérieusement, et l'idée de partir à l'étranger va croissant dans mon esprit à mesure que le temps passe.

jeudi 12 février 2009

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mardi 10 février 2009

L'Etrange histoire de Benjamin Button


L'Étrange histoire de Benjamin Button


Réalisé par David Fincher
2009

Synopsis

Abandonné à sa naissance en 1918 parce qu'il ressemble à un horrible vieillard, Benjamin Button est recueilli par la propriétaire d'un hospice de la Nouvelle-Orléans. Celle-ci l'élève et constate, au fil des ans, qu'il rajeunit...


Quand David Fincher, réalisateur fascinant et mystérieux, vache sacrée du cinéma américain, auteur d'oeuvres cultes comme Seven, The Game, Panic Room ou Zodiac, retrouve Brad Pitt, acteur prolifique qu'il avait déjà dirigé dans le mythique Fight Club, on s'attend de droit à un film prometteur.

Mais on se rend alors compte qu'on était loin du compte, car l'Etrange Histoire de Benjamin Button (adaptation efficace et enrichie d'une nouvelle de F. Scott Fitzgerald datant de 1921) est une œuvre pour le moins surprenante. Moins percutante, plus sobre, l'histoire est à mille lieues de ce que le réalisateur nous concocte d'habitude. Mais cela n'affecte en rien la qualité du film. On sent que Fincher a atteint la maturité. Ici, il raconte l'histoire extraordinaire d'un homme qui rajeunit, pour qui la vie est à l'envers, et qui rencontre l'amour de sa vie – un amour qui dépassera les apparences, la fatalité et la mort.

Se débarrassant de tout artifice, Fincher adopte une mise en scène discrète, des effets spéciaux et une photographie hachurée savamment placés, aux bons endroits. La musique d'Alexandre Desplat (La jeune fille à la perle), mélodique sans être larmoyante, se conjugue aux morceaux de jazz, aux airs classiques, au rock'n roll et aux tubes des 70's d'une façon presque alchimique.

Comme le Forrest Gump de Robert Zemeckis dix-sept ans auparavant (au scenario rédigé par un certain Eric Roth), The Curious Case of Benjamin Button nous montre différentes facettes de l'Amérique, de 1918 à nos jours. Une exploration de son histoire, à travers un destin hors du commun. Une célébration de la différence, à travers un héros rejeté par tous qui finit par se démarquer et par trouver sa voie. Pas mal d'humour aussi (la foudre ^^), qui vient à chaque fois à point nommé après des scènes tristes ou poignantes. Mais la comparaison s'arrête là, car si Benjamin et Forrest affectent toutes les personnes qu'ils rencontrent, Benjamin ne se laisse pas porter par les événements comme Forrest, mais agit, sans cesse.

Si l’esthétique (décors, photographie, costumes d'époque) est sublime au point de faire penser à de véritables tableaux vivants, l’émotion est également au rendez-vous grâce aux performances des acteurs. Brad Pitt, dans le rôle ultime de sa carrière, parvient à aller au delà des maquillages et des trucages numériques afin de composer un personnage à la fois candide et avide de vivre, de manière subtile et poignante. Durant presque trois bonnes heures, le film peut sembler long, mais on ne voit vraiment pas le temps passer, preuve du talent du scénariste Eric Roth (The Insider, Munich et surtout Forrest Gump) et de David Fincher, excellents conteurs.

Dans Benjamin Button, on retrouve un thème cher au réalisateur, développé notamment dans Fight Club, le "carpe diem". Le temps passe, à l'envers pour Benjamin, à l'endroit pour le reste du monde, mais il passe, et la fin est la même pour tous. C'est ce qui sépare la naissance de la mort que nous pouvons modeler à notre guise, au fil des instants de joie ou de malheur. Comme le répète Benjamin : « On ne sait jamais ce que la vie vous réserve ».

Evidemment, Fincher parle aussi d'amour, un sentiment universel, éternel, sans jamais sortir les violons. Une romance sans trace de mièvrerie, poignante, tragique, entre un Brad Pitt au sommet de son art et une Cate Blanchett gracieuse et toute en retenue. Un film moins "coup de poing" que Fight Club, mais plus sobre, plus profond, amenant à réflechir sur le poids et le passage du temps, ainsi que sur les occasions qu'il faut saisir (ou non) lorsqu'elles se présentent. Réalisation somptueuse, Benjamin Button est un voyage hypnotique dans le temps dont les effets spéciaux n'enlèvent rien aux émotions qui nous submergent tout au long du film. Et oui, il faut croire que David Fincher n'a pas fini de nous surprendre.