vendredi 30 janvier 2009

Au coeur de la manif'


« J'ai la haine de Sarko. Education, justice, culture, il décide de tout, on se croirait revenu au temps de la monarchie absolue », m'explique une manifestante. A 65 ans, elle est descendue dans la rue avec 30 000 autres personnes aussi en colère qu'elle. Un cortège de toutes les couleurs (rouge, vert, rose, blanc) descend le boulevard Louis XIV, pancartes et porte drapeaux dans les mains, au son d'une musique cubaine. L'ambiance est parfois plus proche du carnaval de Dunkerque ou de la braderie de Lille que d'une manifestation. Mais arrivés aux alentours de la rue Faidherbe, le ton monte d'un cran.
Malgré les sourires, la tension est palpable. Un journaliste de la Voix du Nord est à côté de moi. Il ne couvre pas l'événement – il manifeste. Contre « l'organisation générale de la société ». Contre le gouvernement. Contre la précarité qui touche tout jusqu'à sa profession. Pas loin, le personnel de l'Opéra de Lille, et encore plus loin, la CGT, l'Unsa cheminots, le Théâtre du Nord... Intermittents du spectacle qui en ont « ras le bol des miettes », retraités de la fonction publique, syndicats, commerçants, professeurs et étudiants défendant l'Université et l'IUFM, associations, sans papiers, tous sont unis d'une même voix au son de « c'est tous ensemble qu'il faut lutter ». Tous sont en colère ou inquiets, et sont venus défendre le service public, l'emploi, le « droit d'étudier »...
Même si l'ambiance est plutôt à la fête et que l'on chantonne en cœur « Ahh si j'avais 1 franc 50, j'aurais bientôt 2 francs 50 » de Boris Vian, on sent bien que les manifestants sont en colère et qu'ils veulent que cela se sache. Tout ce beau monde se retrouve enfin place de la République, face à la préfecture du Nord. Il est à peu près 18h. La manif' est terminée, on commence à rentre chez soi. Les CRS, eux, sont là, alignés tout autour de la Place. Un groupe de jeunes les défie, leur jette des oranges. Bientôt, ceux que les policiers appellent des « anarchistes d'extrême gauche » n'ont plus d'oranges à jeter et se mettent à balancer des cannettes et des bouteilles. Les grenades lacrymogène et les matraques finissent finalement par disperser les jeunes révoltés, dont une vingtaine passera la nuit au poste.
La manifestation n'aura au final pas été aussi impressionnante que cela. Certes, il y avait du monde, mais rien en comparaison des rassemblements de 2006 contre le CPE. Le « jeudi noir » se fait encore attendre. Mais la grogne ambiante s'est manifestée et ne semble pas prête de s'arrêter.

« Le droit de grève et de manifester ne s'use
que quand on ne s'en sert pas »

(slogan lu lors de la manifestation - sûrement inspiré de celui du Canard Enchaîné)

mercredi 14 janvier 2009

Continuer à respirer



Un extrait de Seul au monde de Bob Zemeckis, avec Tom Hanks, qui m'inspire, m'a inspiré et m'inspirera toujours... Aujourd'hui encore, plus que jamais... Il faut toujours se le répéter : le soleil se lèvera toujours, voilà pourquoi il faut continuer à respirer et s'accrocher.

mardi 6 janvier 2009

Que c'est bon... de se sentir vivant



Que c'est bon, écrire. Que c'est bon d'ouvrir les yeux. De se comprendre. De prendre conscience que même si je voulais supprimer mes barrières, il m'est arrivé à un certain moment d'oublier ce que j'avais décidé et que je recommençais.
Qu'il est bon de voir qu'on a commis des erreurs. Qu'on a dit oui quand on voulait dire non. Qu'on a eu peur de s'engager dans un combat.