samedi 29 décembre 2007

La Croix du Nord

Mon futur nouveau stage, qui commence le 1er février : La Croix du Nord. Hebdomadaire régional d'information chrétienne. Journal comptant une équipe de quatre journalistes, tiré à un peu plus de 10 000 exemplaires.
Autrefois journal des évêchés, l’héritier du quotidien créé en 1889 (à l’origine simple supplément local de La Croix de Paris) est devenu hebdomadaire en octobre 1968. Il s’appelait alors La Croix Dimanche du Nord. Rebaptisée depuis, la Croix du Nord porte un "regard chrétien" sur l’actualité régionale, nationale et internationale, en privilégiant l’aspect humain des dossiers.
Je ne cache pas que j'ai une petite appréhension à l'idée d'effectuer un stage dans une presse orientée car religieuse, mais en même temps, un stage c'est un stage, et je me dis que je vais peut être beaucoup y apprendre, si ce n'est plus que dans un journal plus connu. En tout cas les journalistes ont l'air très sympathiques, et je suis pressé d'y aller (même si un mois de vacances - si j'oublie les cours du soir jusque 21h30 - ce n'est pas de refus avant de reprendre).
Sinon, je continue à étudier l'actualité, et je commence à peine à constituer des dossiers... Le travail devant moi est colossal et je ne sais vraiment pas si j'arriverai à passer ce concours (l'ESJ, Ecole Supérieure de Journalisme de Lille)... Je tenterais, car qui ne tente rien n'a rien, mais j'ai l'impression que je n'aurais jamais le temps de m'investir pleinement, et que le faire l'année prochaine... Enfin, on verra.
Bientôt la nouvelle année, aussi je vous souhaite une très bonne année 2008.
:)

jeudi 6 décembre 2007

La Croisée des Mondes

Etant un grand admirateur de l'oeuvre de P. Pullman, je me devais d'assister à la projection du film, le 5 décembre - chose faite. Réalisée par C. Weitz, on pouvait craindre le pire, mais c'est finalement le meilleur que l'on récolte. Le film s'éloigne volontiers du roman pour éviter les longueurs, allant parfois un peu trop vite à mon goût.
Certes, ayant dévoré le roman, j'aurais aimé que le film s'attarde un peu plus. Mais finalement, je ne trouve pas cela si grave - le film n'a pas non plus vocation à suivre le roman à la lettre, et l'histoire est respectée. Le film est en effet très fidèle à l'oeuvre de Pullman, et l'ambiance du livre est parfaitement restituée. Les daemons sont crédibles, et on oublie vite qu'il s'agit d'images de synthèses.

On peut être déboussolé, en voyant la version française, en entendant Iorek - parfaitement "interprété" par un ours en images de synthèse au charisme impressionnant - parler avec la voix du doubleur de Gandalf dans le Seigneur des Anneaux. Oui, tant on est habitué à cette trilogie que l'on aurait finit par croire que cette voix était devenue la voix attitrée du sorcier gris. Mais finalement, on finit par passer outre et par admirer le formidable combat de Iorek contre le roi des ours en armures, Ragnar. Ce combat, haletant, est plus vrai que nature et tout à fait dans l'esprit de la scène figurant dans le roman - si cela peut rassurer les aficionados. Le réalisateur a en outre filmé de magnifiques paysages. On plonge ainsi avec délice dans les Royaumes du Nord, leurs paysages de glace, leurs lumières...

La musique, douce et mélodieuse, passe inaperçue et nous happe. On n'y fait pas tellement attention, mais la musique est très présente et c'est cette façon de passer inaperçue mais de nous envoûter qui fait sa force. Elle nous aide a entrer d'avantage dans l'ambiance du film, dès les premières secondes. Passons maintenant aux acteurs. Que dire de Dakota Blue Richards ? Cette fille est véritablement géniale. Son jeu est à couper le souffle tant il est remarquable de justesse. Elle est Lyra. Pas besoin d'en dire plus. Elle est juste Lyra. L'on n'aurait pas pu trouver meilleure jeune fille pour l'interpréter.

Daniel Craig et Eva Green quant à eux sont très bons dans leurs rôles (secondaires) respectifs. Et Nicole Kidman est grandiose en Mme Coulter - comme le dit un scientifique de Svalbard : "Elle glace le sang", et son daemon singe doré aussi. Car c'est justement la force du film : les daemons, les personnages, le monde qui l'entoure. Chris Weitz, en disciple de Pullman, a recréé l'univers de Lyra avec brio.

Il a recréé les paysages, les êtres qui les peuplent. Et l'histoire est respectée. Notamment celle des expériences, et de l'aspect religieux, qui transparaît à un moment du film. On en entend peu parler, car à l'instar du premier roman, Lyra est encore "innocente" et ignore tout de cela. Elle n'apprendra toute la vérité que dans le deuxième volet. Ce volet que la fin nous amène à voir sous un aspect inédit. En effet, le réalisateur a sciemment déplacé les deux dernières scènes au début du 2ème volet, et a préféré une fin paisible et ouverte sur l'espoir. Façon de laisser le spectateur en paix - ce qui n'est finalement pas si mal, quand on sait que le spectateur entrera plus facilement dans l'histoire dans le 2e volet grace à ces deux scènes judicieusement déplacées.

Revenons à la vitesse, à l'enchainement des scènes. Alors oui, elles passent un peu trop vite. Mais, comme le dit Lee Scoresby à Lyra : "Vite fait bien fait, petite". Comme elle, les scènes s'enchainent, vite, mais bien. Aucune fausse note dans la réalisation, dans la narration non plus, et encore moins dans le jeu des acteurs. Juste une histoire un peu trop rapide, mais hélas, nous sommes au cinéma, et au cinéma, nous ne pouvons pas nous arrêter comme nous nous arrêtons en lisant un livre. A moins d'avoir un film de 4h, ou aussi long que le Seigneur des Anneaux. Chris Weitz a fait le pari de la concision. Il a refusé un film trop long pour un film vif, bien ficelé. C'est tout à son honneur. Pour résumer, "La boussole d'or" est une plongée dans les Royaumes du Nord et la magie d'un univers à part. Aucune déception pour ma part, j'ai passé 2h la tête dans les étoiles.