mercredi 1 août 2007

Retour vers le Futur

Cette trilogie a bercé mon enfance, je l’ai vue la toute première fois à l’âge de 7 ans, et depuis je suis fan. J'ai 2-3 posters dans ma chambre, des produits dérivés... Je regarde les films assez souvent, et je connais toutes les répliques par cœur. J’ai créé mon propre site sur la trilogie, et je suis sur un forum de fans depuis bientôt 6 ans… C’est donc dire comme cette trilogie fait partie intégrante de ma vie. Et je dois aussi dire que ma vie ne serait pas la même, sans ces films. Ils m’ont insufflé une bonne dose de l’optimisme qui est mien, et les idées véhiculées m’ont beaucoup aidé. Quelles idées ? Que l’avenir n’est pas écrit, que chacun peut faire ce qu’il veut de son avenir, et que… « Quand on veut très fort quelque chose, on finit toujours par y arriver. »
Lequel des trois films je préfère ? ... Une question difficile à répondre, parce que j'adore les trois... Je trouve que le premier épisode est le meilleur parce que c'est tout simplement la rencontre de Marty avec ses parents en 1955, chose dont nous rêvons tous : pouvoir rencontrer nos parents quand ils avaient notre âge, et voir comment ils s'en tiraient à l'époque. Et puis je ne crois pas que l'on puisse toujours expliquer pourquoi on aime une chose plus qu'une autre. Ensuite, je suis partagé sur les suites. Back to the Future II est génial à sa façon car il n'y a que de l'action sans cesse, on ne s'ennuie pas une minute, et le scenario est en béton... Back to the Future III est plus reposant, et je l'aime surtout pour le duel de la fin, et le fait que l'on voit Hill Valley à sa création.
Retour vers le Futur, c'est pour moi l'une des plus grandes trilogies de tous les temps, un vrai chef d'oeuvre accompli par R. Zemeckis et Bob Gale, qui mérite une place de choix dans toute collection de films qui se respecte.

La Poursuite Infernale

Film vu cette après midi (en vo) sur grand écran au cinéma "Le Majestic" de Lille, dans le cadre d'une "Histoire de l'Amérique en 57 films", organisée par l'association Plan Séquence. Un grand film de John Ford, retraçant l'histoire légendaire du Shérif de Tombstone, Wyatt Earp, et du célèbre et sanglant affrontement de O.K. Corrall : En 1882, les quatre frères Earp (Wyatt, Virgil, Morgan et James) accompagnent leur bétail jusqu'en Californie. A la nuit tombée, ils décident d'aller en ville et laissent le soin au plus jeune d'entre eux de garder le troupeau. A leur retour, ils découvrent le jeune James assassiné et leurs bêtes volées. Wyatt Earp n'a alors plus qu'une seule idée en tête : venger James. Il devient shérif et engage ses frères auprès de lui. Mais sa quête de justice s'avérera plus difficile que prévu. Ses difficultés prendront la forme de plusieurs personnages : l'étrange Doc Holliday, les redoutables frères Clanton, et... l'amour, en la personne de la fiancée même de Doc Holliday, Clementine.
Le titre VO : "My Darling Clementine", beaucoup plus approprié en fin de compte que le titre français... Même si le film ne tourne pas seulement autour de cette chère Clémentine, et que le film aurait pu s'appeller "Réglements de comptes à O.K. Corrall"... comme ce film tourné dix ans plus tard, avec Kirk Douglas dans le rôle de Doc Holliday (je l'ai vu aussi, juste après "My Darling Clementine", et il fait pâle figure comparé au film de John Ford, mais ce n'est que mon avis)... A noter que "La poursuite infernale" est en noir et blanc, ce qui n'est pas pour nous déplaire, car la photographie du film est sublime ainsi.
Une prestation grandiose de Henry Fonda, qui confirme dans ce film son statut de légende (après avoir vu ce film, vous ne verrez plus jamais son rôle de méchant dans "Il était une fois dans l'Ouest" de la même façon). Les autres acteurs sont égalements superbes, en particulier l'étoile Victor Mature qui brille littérallement dans son rôle de Doc Holliday, ce tireur hors pair qui cache un passé trouble et de nombreux secrets, et Linda Darnell, dans le rôle de la maîtresse de "Doc", Chihuahua, dont la beauté, le charme et l'élégance éléctrisent le coeur et éblouissent les yeux.
Un western intimiste, tourné vers la complexité des sentiments des héros, loin de tout manichéisme, et loin de tout "bons sentiments" gratuits. John Ford sait filmer mieux que quiconque la beauté de la nature, et cette Amérique encore vierge et sauvage, sauvage comme Monument Valley, sauvage comme ces hommes qui ne respectent aucune autorité, et surtout pas celle des quelques Shérifs qui ont juré de faire respecter la loi dans ces contrées désolées de l'Ouest.
De nombreuses péripéties, dans ce film. De nombreuses fusillades aussi. Et des dialogues tous aussi percutants les uns que les autres. En voyant ce film, j'ai ressenti une impression que je n'avais pas ressentie depuis longtemps en allant au cinéma : l'impression de voir un très très bon film, plus communément appellé "classique intemporel" ou "chef d'oeuvre du cinéma". Je présume que beaucoup n'ont jamais entendu parler de ce film ou ne l'ont pas vu, et quel dommage ! Un film à recommander, car c'est un pan de l'histoire de l'amérique (sa création, en fait) qui est raconté de façon magistrale par John Ford.