mardi 29 mai 2007

Il était une fois dans l'Ouest



Once upon a time in the West. Il était une fois dans l'Ouest...
Un titre qui aura probablement un écho chez vous. Si vous ne l'avez pas vu, il vous dira au moins quelque chose. Et s'il ne vous dit rien, le fameux air à l'harmonica vous rappellera des souvenirs.

Car c'est ainsi que l'on reconnaît les grands films. Ils traversent les âges, sans prendre une ride, et tout le monde, quelle que soit sa génération, les connaît, ne serait ce que de noms.

Néanmoins, si vous n'avez pas vu ce film, il est encore temps de corriger cette erreur ! Car vous passeriez à côté d'un film mythique - Le meilleur de Sergio Leone, à tous points de vue.

Les acteurs d'abord, qui sont tous aussi grandioses les uns que les autres. Un Henry Fonda terrifiant et troublant de sincérité, confronté à un mystérieux homme sans nom, interprété par le mystérieux et insaisissable Charles Bronson. Et une Claudia Cardinale attachante et touchante, qui campe le rôle de Jill, la prostituée devenue l'épouse, l'épouse devenue la mère.

L'histoire et la réalisation, ensuite. A travers le premier volet de son triptyque "Il était une fois", le réalisateur italien Sergio Leone revisite le mythe de l’Ouest américain et s'éloigne des conventions classiques du cinéma américain. Finis, les héros blancs comme neige. Finie, la vérité altérée et aseptisée par les classiques américains. Place à un nouveau genre, où les héros ont eux aussi leur part d'ombre et où la violence n'est plus atténuée.

Dans Il était une fois dans l'Ouest, Leone entend restituer le sadisme des hommes, l'érotisme de l'amour, et la violence propre à toute une époque. Un film au rythme lent, lancinant, symbolique. Symbolique comme ce duel, où deux hommes solitaires se fixent tout en décrivant un cercle final. Le symbole d'une Amérique changeant de visage, où le vieux Far West cède la place à l'Amérique moderne, incarnée par le train, véritable pont entre deux espaces, l'Est et l'Ouest, et entre deux époques.

Le scénario montre le choix qui est imposé aux personnages : s'adapter, ou disparaître. Franck, le mercenaire, Cheyenne, le bandit romantique, et l'Harmonica, l'homme sans nom, sont de ceux qui refusent de s'intégrer dans ce nouveau monde, et sont condamnés à disparaître. Leur mode de vie solitaire, leurs valeurs (l'honneur, la justice), leur romantisme sont autant d'aspects les empêchant de faire partie d'un monde de plus en plus pressé, organisé, collectif. Jill, la prostituée, est la seule à survivre à ce changement d'époque, incarnant la figure de la mère donnant de l'eau aux ouvriers du chemin de fer et entraînant l'Amérique "virile" vers un avenir marqué par la libération des femmes.

La mise en scène nous fait par ailleurs découvrir un Sergio Leone au sommet de son art. Le réalisateur crée un rythme qui lui est propre, lancinant comme cette séquence de dix minutes ouvrant le film, où nous accompagnons trois tueurs attendant avec ennui l'arrivée d'un train. Un rythme semblable à un ballet où l'attente accroît la tension et où les coups de feu concluent la scène avec apothéose. Sergio Leone multiplie les gros plans, les plongées, les contre plongées, toujours accompagnés par une musique irréelle, composée avec maestria par Ennio Morricone, faisant penser à un grand opéra baroque.

Comme l'a expliqué le réalisateur italien peu avant sa mort, « Le rythme du film devait rappeler le dernier souffle que tout être laisse échapper avant de mourir. Du début à la fin, ce film est une danse avec la mort ». N'attendez pas d'entrer dans le cercle de la mort pour voir ce film culte !

samedi 12 mai 2007

Le temps, les voyages, la liberté

C'est fou, des fois on ne se rend pas compte... Et quand on se rend compte, ça fait peur. C'est clair, il faut l'accepter : le temps passe vite. Très vite. Trop vite. On est en Mai 2007, et je n'ai pas vu le temps passer. Que s'est-il passé, dans ma vie, depuis Septembre 2006 ? J'essaie de trouver, cherchant, fouillant dans le fond de ma mémoire, et j'en arrive à la conclusion suivante : En 8 mois, je n'ai rien fait. Je veux dire que je n'ai rien fait qui mérite de rester dans les annales. Une année assez terne en fait, ponctuée par les exams, les interros, les "études de cas", les sorties entre amis (heureusement que ça existe, les sorties entre amis ! ^^), et par... la routine. Très dangereuse, celle-là, car s'y on n'y prend pas garde, on tombe dedans le nez en avant, la tête la première, et on n'en sors plus, ou alors blasé, cynique, changé. Je fais des efforts surhumains pour échapper à la routine. Je suis sur un fil, au dessus d'un gouffre, et je fais de grand efforts pour rester en équilibre. Qu'ai-je fait, cette année ? (scolaire, je précise, car j'ai encore du mal à penser en année civile) Pas grand chose, oui. J'ai rencontré de nouvelles personnes, certes, et ce sont ces rencontres, loin de chez moi, le plus souvent, qui restent dans ma mémoire comme le meilleur des moments que j'ai vécu cette année. Disneyland, Paris... Lyon ? Toulouse ? Bordeaux ? Je suis pressé d'y aller, un jour. Je suis pressé d'avoir fini les cours, de pouvoir voyager, de bouger. C'est l'une des choses que je préfère - Voyager. On se sent libre, on ne pense plus à rien, sauf à ce qu'on voit, ce qu'on découvre. C'est comme tomber amoureux : Quand on tombe amoureux, on voyage, dans un autre univers, que l'on découvre avec ivresse, sans penser à ses soucis et petits tracas quotidiens. On est comme "drogués", on plane. Quand je voyage dans un autre pays ou dans une autre ville, quand je rencontre des gens, je plane, aussi, d'une certaine façon. Ma vie est une perpetuelle lutte contre le temps, car je ne vis que pour les voyages, l'amour et mes passions ; et la routine n'en fait sûrement pas partie. Je rêve parfois de ma vie idéale : moi, journaliste, sans "patron", en couple, parcourant le monde ensemble... Une vie totalement libre, indépendante, heureuse. Vivement.