samedi 11 avril 2009

Parlez, parlez anglais qu'ils disaient...

Voilà, c'est fait, hier j'ai passé mon premier concours de l'année, celui du Celsa. Pour le Master de Journalisme. Au début je ne comptais pas le tenter, parce que je me disais qu'avec l'épreuve d'anglais, c'était peine perdue, mais j'ai fini par me dire que qui ne tente rien n'a rien et qu'au pire, c'est motivant. Le dossier de dépêches, vaste de prime abord, je l'ai finalement trouvé assez léger. Limite, il n'y avait pas assez d'infos, pas assez de citations pour mes trois articles, m'enfin, je suis sorti satisfait. Le questionnaire d'actualité était facile, j'ai été très surpris, je m'attendais à quelque chose de très difficile, mais non, j'ai sû répondre à environ 90% des questions (sur les 10% auxquelles je ne savais pas répondre, 5% où je ne savais pas, 5% où j'ai commis des fautes d'étourderie, ou où ma mémoire s'est emballée les pinceaux, sûrement à cause du stress). Jusqu'ici tout irait bien s'il n'y avait pas l'épreuve d'anglais.

Je suis tombé récemment sur les annales de 2004. A l'époque, il y avait une épreuve de français en plus, et les coeff étaient totalement différents : 3 pour le français, 3 pour le dossier de dépêches, 2 pour le questionnaire, 2 pour l'anglais. Autant dire que si j'avais passé le concours à l'époque, j'y serais allé sans me prendre la tête. Mais non, plus de français aujourd'hui, mais une bonne grosse épreuve d'anglais coeff 3, équivalente au questionnaire d'actu (coeff 3 donc, pour ceux qui suivent), et un dossier de dépêches coeff 4.



J'ai pendant l'épreuve d'anglais regretté toutes ces années où on ne cessait de me ressasser le même discours : "pars en Angleterre", "bosses ton anglais"... Mon excuse (il y a une part de vérité là dedans quand même), c'est qu'avant le bac, j'ai eu la malchance de tomber dans des classes où le cours d'anglais c'était la récré. Et où les profs étaient, il faut le dire, très très mauvais. Ce n'est pas en commentant un texte (et encore, c'est le prof qui commente, pas nous !) qu'on apprend l'anglais, à mon humble avis. Mais en même temps, j'aurais pu me secouer au sortir du lycée et, au lieu de faire comme tous les étudiants (manifester, glander, rigoler), partir dans un pays anglophone. Trop tard. Maintenant j'ai besoin de devenir 2 voire 3 fois meilleur qu'aujourd'hui dans la langue de Shakespeare en... 1 mois ? Impossible bien sûr, alors je mise sur le coup de chance, sur ma réussite dans les autres épreuves aussi.

Toutefois, je me demande. Pourquoi avoir choisi de passer de 4 à 3 épreuves, en 2005, supprimant le français, augmentant les coefficients du dossier de dépêche et de l'anglais, et réduisant le coefficient de l'actualité ? Un journaliste ne doit-il pas écrire dans un français irréprochable et connaître l'actu ? Oui, synthétiser c'est primordial. Mais pourquoi l'anglais serait-il supérieur au français ? Loin de moi l'idée de faire un procès à l'anglais (ça serait de la vengeance, on dirait que je suis de mauvaise foi, et ça serait vrai), mais je trouve cela dommage. Quoi qu'il en soit, j'ai besoin de bosser cette langue, même si pour être honnête, je la déteste depuis que j'ai 11 ans. Alors, quoi qu'il puisse arriver (admis ou non admis), je compte m'y mettre sérieusement, et l'idée de partir à l'étranger va croissant dans mon esprit à mesure que le temps passe.