mardi 19 juin 2007

Les Evadés


The Shawshank Redemption

Adaptation cinématographique d'une nouvelle de Stephen King (Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank), Les évadés nous emmène derrière les murs jaunis et décrépis de Shawshank, la fameuse prison de haute sécurité où aucun prisonnier ne s'est jamais évadé.

Andy Dufresnes, interprété par Tim Robbins, est un honorable banquier du Maine. Accusé d’avoir tué sa femme et son amant, il clame son innocence, mais les preuves sont accablantes. Le verdict du juge tombe tel un couperet. Perpétuité dans la prison de Shawshank.

Plongé dans un monde crépusculaire où l'on ne peut se fier à personne (surtout pas aux gardiens), Andy fait la rencontre de Red (joué par Morgan Freeman), un vétéran de Shawshank qui connaît par cœur les rites de la prison et l'initie bientôt à la vie carcérale. Dans l'obscurité de sa cellule, Andy puisera la force nécessaire pour survivre dans ce monde impitoyable.

Cette force, Andy la puisera également dans son inébranlable optimisme : « L’espoir c’est ce qu’il y a de mieux, et les belles choses ne meurent jamais », déclare-t-il ainsi à un Red médusé, avant d’ajouter cette phrase probablement empruntée à un adepte d’Épicure : « Dans la vie, tout se résume à un simple choix : dépêche toi de vivre, ou dépêche toi de mourir ». En d’autres termes, profite de l’instant présent. Une philosophie que des milliers de spectateurs adopteront après le visionnage de ce film – un visionnage qui se fera pour la plupart sur le petit écran. Car paradoxalement, le film aux six oscars (dont celui du meilleur scenario) passera inaperçu dans les salles obscures et ne sera reconnu par le public que lors de sa sortie en cassette vidéo, rejoignant le prestigieux podium du classement des films de l'Internet Movie Database (imdb).

Plaidoyer pour l’espoir, l’amitié, la loyauté et le dépassement de soi, The Shawshank Redemption est aussi une merveille d’esthétisme. Les décors plus vrais que nature, la formidable bande originale signée Thomas Newman, et les plans hallucinants (dont une scène d’ouverture filmée en contre plongée, qui sera reprise mainte et mainte fois) du jeune surdoué Frank Darabont, instillent une ambiance propice au mystère et au début d’une histoire captivante – captivante au point que l’on ne voit quasiment pas passer les 142 minutes du film.

Un film qui vous laisse le goût sucré et délicieux de l’espoir, cet espoir qui donne le courage de tout faire – même les choses les plus insensées ou les plus grandioses.

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